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Les propositions des candidats en matière de salaires
information fournie par Boursorama avec LabSense 26/02/2022 à 07:30

Alors que l’élection présidentielle approche à grands pas, et face aux contrariétés des syndicats des travailleurs dont la CFDT, quelles sont les propositions envisagées par les candidats concernant les salaires ? Envisagent-ils une hausse et si oui, de combien ? Alors que l’inflation s’intensifie, ces mesures seront-elles suffisantes et satisfaisantes aux yeux des Français ?

Les propositions des candidats en matière de salaires / iStock-HJBC

Les propositions des candidats en matière de salaires / iStock-HJBC

Un contexte de tensions

Fin janvier, c’est quelques 170 rassemblements qui ont eu lieu en France afin de demander une hausse des salaires. Parmi les protestataires, on retrouvait les syndicats CGT, FSU et Solidaires qui réclament une augmentation du smic - aujourd’hui fixé à 1 269 € net – ainsi qu'une hausse du point d’indice des fonctionnaires, des allocations et des pensions de retraite. Pourtant, du côté du gouvernement actuel, l’heure semble être à la fierté d’avoir effectué « la plus grande politique de notre histoire d’augmentation de la rémunération du Smic », estimée à plus de 170€ par mois. En réalité, le dernier coup de pouce en faveur du Smic remonte à l’arrivée de François Hollande à la tête de l'État, en 2012. Les hausses qui ont suivi entre 2017 et 2022 résultent seulement de hausses automatiques liées à l’inflation, entre autres.

Du côté des candidats de la gauche

Pas de doute pour les candidats de la gauche : il faut augmenter les salaires des Français les plus modestes. Ainsi, pour le candidat Jean-Luc Mélenchon, le Smic devrait se hisser à 1400 euros net mensuel. Le candidat de La France Insoumise voudrait aussi limiter les écarts de 1 à 20 entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut dans les entreprises. Pour Fabien Roussel ou Yannick Jadot, il devrait atteindre 1 500 euros. Quant à Anne Hidalgo, il se situerait entre 1400 et 1500 euros net. Elle prévoit une hausse de 15% du Smic. Enfin, elle insiste sur la revalorisation des revenus des salariés appartenant aux secteurs sur-sollicités durant la pandémie, ces secteurs jugés essentiels. Ces hausses sont-elles, cependant, possibles et donc envisageables ? Selon un expert, cela pourrait renchérir le coût du travail et donc impacter la compétitivité des entreprises.

Et du côté de la droite ?

A droite, les candidats parlent davantage de baisses des cotisations. Pour la candidate LR Valérie Pécresse, il faudrait baisser les cotisations vieillesse, ce qui permettrait aux entreprises d’augmenter les salaires par la suite, grâce à une baisse de charges. Pour convaincre les entreprises de jouer le jeu, Mme Pécresse compte sur une baisse des impôts de production. Elle prévoit, de façon générale, une hausse de 10% des salaires dans le privé. La hausse des salaires étant sa « priorité absolue », elle envisage une hausse du Smic de 3% dès l'été 2022. Cette proposition est cependant jugée très ambitieuse par un expert, car elle repose sur un effort conséquent d’économies de la part de l’État. Pour Emmanuel Macron, toujours pas candidat déclaré à l’élection présidentielle 2022, aucune hausse du Smic n’est envisagée, ni aucune mesure sur les salaires pour l’instant. Pour augmenter le pouvoir d’achat, il compte davantage sur une hausse des prestations sociales, comme la prime d’activité, et sur la suppression de certaines cotisations. Enfin, pour Marine Le Pen, il s’agirait d’exonérer les entreprises de cotisations patronales. Cela leur permettrait d’augmenter les salariés de 10%, et ce jusqu’à 3 fois le Smic. Pourtant, cette mesure ne semble pas réalisable car trop coûteuse pour l'État.

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